MON EXPÉRIENCE EN TANT QUE BÉNÉVOLE DANS UN REFUGE POUR ANIMAUX

L’opportunité de faire du bénévolat dans un refuge pour animaux m’a été offerte lors de mon voyage aux Philippines. 

Tout cela grâce à Workaway. Cette application a mis en place une communauté où voyageurs et hôtes du monde entier peuvent interagir les uns avec les autres. Le concept est très simple, vous devez travailler entre 3 et 4 heures par jour, sans compter les week-ends, et en échange vous êtes nourri et logé gratuitement. 

Ce programme est présent dans 160 pays, vous pouvez alors choisir le type de travail qui vous intéresse :  l’éducation, s’occuper d’animaux, le jardinage…. Il suffit de discuter avec l’hôte pour se mettre d’accord sur la date d’arrivée, le lieu exact du workaway, et de poser des questions plus précises si vous en avez. 

Je trouve que c’est une excellente initiative, surtout quand on a un petit budget et que l’on souhaite quand même voyager à l’étranger. 

Je suis une amoureuse des animaux, c’est donc sans surprise que j’ai postulé pour un emploi dans un refuge lors de mon voyage aux Philippines, à Cebu.

L’arrivée

J’ai été accueillie par l’organisation Mayari Animal Rescue Organization. L’objectif de cette association est de sauver des chiens et des chats de la rue afin de les soigner, de leur donner de l’amour et éventuellement de leur trouver une famille d’adoption. Je vous invite à consulter leur site web et n’hésitez pas à faire un don si vous en avez la capacité, chaque contribution compte. 

Il a été convenu que je ne passerais qu’une semaine avec eux, c’était la seule durée possible puisque le jour de mon départ, un autre volontaire viendrait me remplacer. 

J’adore les chiens, mais laissez-moi vous dire que lorsque j’ai ouvert la porte de la cour et que je me suis retrouvée entourée de 30 chiens qui m’aboyaient dessus, mon amour pour eux a disparu le temps au moins de 10 secondes. 

Mais vous savez comment sont les chiens, une fois qu’ils captent votre odeur et comprennent qu’ils ne sont pas en danger, ils se détendent.

Après avoir fait la connaissance des chiens à l’extérieur, je suis entrée dans le refuge où se trouvent la plupart des chats. L’accueil a été beaucoup plus doux avec des ronronnements et des miaulements. La majorité des chats étaient très jeunes et très câlins, il y avait aussi des chatons et des chiots. Certains n’ont pas hésité à me prendre pour leur lit dès que je me suis assise. 

Je suis arrivée vers 18h30 et nous nous sommes mis à table peu après mon arrivée. Dan, le directeur, est végétarien, le personnel a donc préparé des plats exclusivement végétariens pour tout le monde. Je ne suis pas végétarienne, mais la nourriture était excellente. Merci encore, May, pour les délicieux repas que vous m’avez préparés matin, midi et soir pendant une semaine.

Les tâches

Le travail demandé était très simple et parfois même amusant. J’avais le choix entre travailler le matin ou l’après-midi, et on m’a même proposé un jour de congé.

Nettoyer

La première tâche consistait à nettoyer la cour des chiens en ramassant leurs belles crottes. J’ai également dû ratisser les feuilles, puis j’ai aidé à la distribution des gamelles avant de les laver une fois les animaux nourris.

Caresser les chiens

Quel tâche difficile ! Cela semble évident, mais chaque jour, j’ai accordé mon attention à chacun des 30 chiens, tous très câlins et en grand besoin d’affection.

Dans une cour séparée, il y avait aussi trois petits chiots, ils appartenaient à un voisin mais je venais leur gratter le ventre tous les jours.  

Regardez moi cette bouille!
Assister aux missions de sauvetage

Parfois, il y avait des missions de sauvetage, comme récupérer des chiots errants dans la rue. Ce jour-là, nous en avions ramassé deux.

Laver les chiens

Cela n’est fait qu’une fois par semaine, c’était très amusant à faire. Les chiens étaient très patients, j’ai déjà fait un stage dans un salon de toilettage pour chiens et ils n’étaient pas aussi dociles.

Les promenades

Contre toute attente, ce fut une tâche difficile car il y avait beaucoup de chiens et nous les promenions trois par trois pour seulement 3 volontaires. Il fallait faire très vite car vers 11h30, le soleil tapait trop fort et le sol brûlait leurs coussinets. Nous les sortions donc entre 9h00 et 11h00.

Ça me faisait de la peine pour eux qu’ils aient des promenades aussi courtes, surtout pour les chiens très jeunes et très énergiques, comme Barbie le Malinois (ma préférée). Mais il fallait bien que tout le monde sorte un peu.

C’est vrai je ne m’occupais pas autant des chats que des chiens. Je nettoyais leur litière, je les nourrissais et je me détendais avec eux lorsque j’en avais l’occasion.

La condition des animaux aux Philippines

Parfois, je me disais que le refuge était un peu trop petit pour accueillir autant d’animaux et qu’ils seraient plus heureux à l’extérieur. Mais après réflexion, quand on voit l’état des chiens dans la rue, il vaut mieux qu’ils soient dans le refuge.

Dans la rue, ils sont maigres, boitant, mais surtout ils sont souvent dépourvus de poils car ils se grattent jusqu’au sang à cause de maladies de peau. 

Personne ne semble s’en préoccuper, on dirait que cela fait partie du décor. 

En fait, je pense que nous n’avons pas la même considération pour les animaux de compagnie en Europe et en Asie. En Asie, un chien n’est souvent qu’un gardien de la maison ou une simple canaille dans la rue, alors qu’en Europe, il a tendance à être considéré comme un membre de la famille.

En tout cas, merci à l’association de s’occuper des chiens qu’elle parvient à sauver.

Mes impressions

Je pense que c’était un mélange de bons et de mauvais, mais le bon l’emporte à la fin. 

C’est un refuge, mais cela reste des animaux enfermés dans la même cour, qui n’ont pas suffisamment d’espace pour se dépenser comme ils le devraient. De plus, ils étaient si nombreux que nous ne pouvions pas équitablement leur accorder toute l’attention dont ils ont besoin. 

Qui dit trente chiens enfermés au même endroit dit hurlements à la mort et aboiements constants, c’est un espace très bruyant. Il était parfois difficile de dormir la nuit car ils aboyaient tous en même temps.

Dernier point négatif : la saleté et les odeurs. Évidemment, c’est un refuge, alors attendez-vous à voir des crottes partout et à sentir l’urine nauséabonde des chats très souvent.

Un jour, j’ai voulu prendre un chat dans mes bras, mais je ne savais pas qu’il était malade et qu’il avait la diarrhée, alors il a déféqué sur mon bras. Bien sûr, c’est dégoûtant, mais dans cette situation, on sait que ce n’est pas de sa faute et puis il a ronronné si fort que je lui ai pardonné.

Voici le coupable.

Enfin bon, ils sont bien mieux ici que dans la rue où ils meurent de faim. Au moins au sein du refuge, ils ont un minimum de considération, de soins et la possibilité de trouver une famille d’accueil. Ils savent qu’ils ont été sauvés et sont extrêmement reconnaissants et vous le font savoir par des bisous et des ronrons.

En conclusion, je dirais que si vous voulez faire du bénévolat dans un refuge, allez-y. Mais assurez-vous d’être un véritable amoureux des animaux, car un refuge regroupe un grand nombre d’animaux en un seul endroit. Ce n’est pas la même chose de s’occuper d’un seul chien comparé à une véritable meute.

1 réflexion sur “MON EXPÉRIENCE EN TANT QUE BÉNÉVOLE DANS UN REFUGE POUR ANIMAUX”

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